De tous les sujets du monde qui devraient être abordés par un média comme La Presse, vous avez choisi, M. Dumas, de faire un article entier sur votre collègue Stéphan Bureau, qui démontre nettement votre opinion mitigée envers lui. Tantôt élogieux, tantôt dédaigneux, vous préférez le juger délibérément au lieu de tenter de comprendre le processus intellectuel d’un homme aussi brillant que M. Bureau qui l’a mené à faire des choix que vous n’auriez pas fait. On sent l’effort de ne pas lui apposer l’étiquette de complotiste, comme si le mot vous brûlait les doigts; vous avez préféré le sous-entendre tout au long de votre texte.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est vous. Vous dénotez qu’il est «extrêmement difficile d’accoler une étiquette à Stéphan Bureau», reconnaissant que vous avez visiblement essayé, mais n’y parvenant pas, avez plutôt opté pour écrire un article de mille mots afin de le peinturer dans les seules couleurs que vous possédez dans votre palette, c’est-à-dire noir ou blanc.
Qu’un «journaliste» manque à ce point de rigueur intellectuelle, de curiosité et d’ouverture d’esprit est déconcertant et on ne peut plus affligeant du fait que c’est rendu monnaie courante. Après, vous vous surprenez que la majorité du public québécois n’aie plus confiance en vous, les médias. Si seulement vous aviez la capacité de voir vos incohérences.
Vous êtes d’un cliché abyssal lorsque vous utilisez des termes pompeux comme «gros calibre», «solides entrevues» ou «épiques» pour décrire ses prestations publiques avec des personnalités ayant le sceau de l’approbation de la bien-pensance populaire comme Marie-France Bazzo, Marie-Louise Arseneault ou Monia Chokri. Des personnes qui marchent le droit chemin sans ne jamais glisser en terrain polémique, qui pourrait entacher leur belle carrière irréprochable.
Vous poursuivez dans le cliché monumental dans cet extrait qui me concerne. «Puis, le ballon se dégonfle et Stéphan Bureau visite la chaîne Élo veut savoir d’Éloïse Boies, une vlogueuse obsédée par le satanisme chez les vedettes d’Hollywood ainsi « que les enfants de stars qui deviennent trans».
Comme il a dû être aisé, voire jouissif de m’apposer des étiquettes aussi réductrices et dénigrantes, sans mise en contexte. Vous faites preuves d’une telle paresse cérébrale. Pensez-vous sincèrement qu’un homme de la trempe de Stéphan Bureau aurait accepté mon invitation si je ne me réduisais qu’à cela? N’aviez-vous pas sincèrement envie de comprendre pourquoi il était venu discuter à mon balado? D’ailleurs, vous exposez vous-même le fait que vous n’avez aucunement écouté notre conversation puisque vous dites dans votre article que M. Bureau a quitté Radio-Canada à cause de la polémique avec le Pr Raoult. Vous sauriez que son départ était déjà prévu avant cet incident, si vous aviez ouvert vos œillères et écouté notre entretien.
Aussi, vous auriez pu choisir une étiquette plus réaliste qui flirt moins avec la diffamation si vous m’aviez présentée comme la seule animatrice du monde francophone qui a obtenu une entrevue avec l’auteur de best-seller et animateur de la série documentaire la plus visionnée sur Netflix en 2023, Graham Hancock. Ou encore la seule francophone à avoir été invitée à Los Angeles pour deux entrevues plutôt qu’une, avec le quatre fois oscarisé cinéaste Oliver Stone. Ou encore comme l’animatrice québécoise qui poursuit Youtube/Google pour censure, recours collectif approuvé en avril par le juge Lukasz Granosik. Nouvelle qu’aucun média traditionnel n’a daigné traiter d’ailleurs. Non, il ne faudrait pas faire une chose pareille parce que cela aurait pour effet de me positionner comme personne crédible, nuancée, qui mérite d’être écoutée. Au lieu de ça, vous saisissez chaque opportunité de me peindre en noir, comme la Méchante-qui-fait-de-la-désinformation-en-ligne.
Cependant, sachez que ce que vous n’avez pas été capable de faire, M. Bureau, lui en a montré les aptitudes. Ce sont les mêmes aptitudes qui l’amènent à nuancer sa lecture de Donald Trump, ou à inviter des personnages comme Pr Christian Perronne ou Jean-François Caron à son podcast. Cela s’appelle l’ouverture d’esprit M. Dumas. Et cela devrait être un fondement de la profession que vous avez choisi d’exercer.
Au lieu de l’admirer pour ce qu’il fait, vous lui reprochez de recevoir «des invités aux idées discutables, ou controversées».
Monsieur Dumas, le principe même d’un balado est de discuter d’idées! Tous les journalistes autoproclamés devraient impérativement parler d’idées discutables. D’idées qui se discutent. Qu’elles soient controversées ou non ne devrait jamais poser problème dans une démocratie, dans un monde libre! Ce que Stéphan Bureau fait, je le fais aussi et c’est ce que votre clique me reproche depuis le lancement d’Élo Veut Savoir, soit de donner la parole à des gens qui ont l’expertise pour articuler des idées qui sortent de la boîte, qui nous amènent à revoir notre façon de réfléchir certains enjeux, à penser le monde différemment, afin de nous faire notre propre opinion sur un sujet donné au lieu d’adopter l’opinion populaire de l’heure pour être accepté du troupeau.
Pour terminer, vous pouvez choisir de fermer les yeux sur le sujet terriblement sensible du satanisme. Je dois vous confier que j’étais aussi réfractaire que vous les premières fois que j’en ai entendu parler. Mais quand il y a des milliers de témoignages crédibles à travers le monde, s’étalant sur des décennies, qui dépeignent le même phénomène, il devient important d’aborder ce sujet avec pragmatisme afin que l’opinion publique se sensibilise à ce fléau inconcevable. C’est entre autres ce que je tente de faire depuis 4 ans.
Si vous êtes réellement intéressés à comprendre, je vous invite à écouter 50 témoignages de survivants sur Youtube (50 voix de violence rituelle), de la Belgique à l’Australie en passant par l’Allemagne, la France, etc. Je vous avertis, vous pourriez être profondément bouleversé. Aurez-vous la force d’écouter?
Aurez-vous la volonté d’ébranler vos convictions pour être au service de la vérité et non de vos opinions?
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